Au printemps dernier, Ali a eu une relation sexuelle avec Carla. Cette dernière, qui est très jeune, a porté plainte contre Ali après l’acte. Convaincue qu’il avait commis un abus, une amie de Carla, que nous appellerons Ana, a essayé par la suite de piéger l’auteur potentiel en lui faisant admettre qu’il avait commis un viol. Pour y parvenir, elle a enregistré une conversation téléphonique dans laquelle elle a fait croire à Ali que Carla avait des preuves qu’il l’avait agressée.
Le problème est que cette méthode est illégale. Le parquet de Neuchâtel vient de condamner Ana pour l’enregistrement non autorisé d’une conversation téléphonique. Cependant, la peine minimale a été prononcée, soit trois jours-amende à 30 francs avec sursis pendant deux ans. « Il faut tenir compte du contexte », a justifié le procureur, qui estime qu’Ali a commis une « faute » avec cette relation sexuelle « entretenue avec une jeune fille inexpérimentée ». Bien qu’elle soit sanctionnée de la manière la plus légère possible, Ana devra néanmoins payer une amende de 200 francs pour les frais du procès.
Il convient de noter que l’ordonnance pénale consultée ne concerne que la tentative de ruse d’Ana. Aucune indication n’est donnée quant à l’avancement de la procédure contre Ali.